Avec un monde qui paraît de plus en plus dystopique - le pouvoir de l’IA, les problèmes écologiques et les personnalités politiques corrompues - on se demande souvent où on s’en va en tant que société. En tout cas, les jeunes de la génération Z sont prêts à se soulever contre leurs gouvernements pour une meilleure vie.
Depuis septembre dernier, des manifestations ont éclaté dans plusieurs pays de l’Afrique et du Moyen-Orient.
Le mouvement « Gen Z » a pris son ampleur au Népal. Suite au bannissement des réseaux sociaux, les jeunes ont envahi les rues pour dénoncer le « passage à la corruption ». Ils ont incendié le parlement et le premier ministre n’a eu d’autre choix que de démissionner.
Depuis ce temps, des comptes TikTok et multiples serveurs sur la plateforme Discord se sont mis en place dans plusieurs pays, comme en Indonésie, au Pérou, à Madagascar et au Maroc. Les jeunes partagent leurs opinions et organisent des protestations.
Justement, ils se sont inspirés d’un drapeau venant de la série manga One Piece, dans laquelle un pirate affronte un gouvernement autoritaire. Des foules de jeunes au Kenya, au Népal et aux Philippines brandissent fièrement ce drapeau à tête de mort, signifiant leur soulèvement contre le pouvoir. Natalie Pang, associée de l’Université nationale de Singapour, explique: « Pour une jeunesse qui a grandi avec cette culture populaire commune, ça peut facilement devenir un symbole de ralliement, d’un bout à l’autre du monde. »
Partout, on fait appel à la démocratie et à de meilleures conditions de vie. À Madagascar, on dénonce le manque d’eau potable, les coupures d’électricité, ainsi que le taux de chômage, qui est à 75% selon la Banque mondiale. Au Maroc, 8 femmes meurent de césariennes mal tournées, pendant que le gouvernement finance les infrastructures pour la Coupe du Monde en 2030. Les Marocains, indignés, implorent un meilleur financement des services publics.
Toutefois, des gens frustrés qui implorent des changements longtemps attendus, ça peut mal tourner. Au Népal, 21 personnes meurent dans des affrontements policiers; à Madagascar, 22 sont tuées; au Maroc, 300 sont blessées et 400 interventions policières sont faites. Les jeunes n’hésitent pas à recourir au vandalisme, aux incendies et même aux accidents de voitures. Est-ce exagéré? Ou est-ce que c’est ce que ça prend pour que la voix de notre génération soit écoutée?
À travers l’histoire, les jeunes se sont toujours révoltés pour changer ce que les générations précédentes avaient mis en place. Est-ce qu’à leur tour, les manifestations de « Gen Z » apporteront un changement? Je crois et j’espère que oui. Après tout, les Népaliens ont réussi à voter pour leur nouvelle première ministre, Sushila Karki, au travers d’un appel virtuel sur Discord. Impressionnant, non? Le monde politique ne sera jamais parfait. Mais on peut l’améliorer. Et la génération Z est prête à élever sa voix pour ses droits.