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6 novembre 2025


 


 






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L'intelligence artificielle : notre avenir en jeu
Valérie LeVasseur, 12e année
École secondaire publique Louis-Riel
6 novembre 2025

L’intelligence artificielle (IA) n’est plus une invention futuriste des romans de science-fiction : elle est là, dans nos vies, et elle avance à une vitesse vertigineuse. Elle corrige nos textes, suggère nos achats, répond à nos questions et, parfois, prend même des décisions à notre place. Elle nous fascine autant qu’elle nous inquiète. Et si nous n’apprenons pas à la comprendre et à l’encadrer, c’est elle qui, bientôt, décidera pour nous.

Une révolution qui nous dépasse déjà

Jamais une technologie n’a progressé aussi vite. En quelques années, l’IA est passée d’un outil expérimental à une force incontournable. Dans les écoles, elle influence la façon d’apprendre. Dans les milieux professionnels, elle s’impose comme un levier de productivité. Dans nos vies personnelles, elle s’immisce jusque dans nos conversations les plus banales.

Mais cette rapidité a un prix. L’IA fabrique aussi de l’illusion. Elle produit des réponses qui paraissent crédibles, mais qui peuvent être fausses. Elle reproduit les biais des données qui l’ont entraînée. Elle met en jeu notre vie privée et pose des défis éthiques majeurs. Bref, l’IA n’est pas neutre : elle façonne déjà notre rapport au monde.

Sam Altman, fondateur d’OpenAI, en parle avec lucidité. Selon lui, apprendre l’IA ne peut pas se faire uniquement en théorie. Il faut l’expérimenter, la tester, la confronter. Mais il insiste aussi sur ses limites : les machines ne pensent pas comme nous, et elles ne possèdent ni jugement moral ni conscience. Elles peuvent nous aider, oui, mais elles peuvent aussi nous induire en erreur.

Il appelle donc à une vigilance éthique : réfléchir aux usages, anticiper les dangers, protéger la société contre la désinformation et les manipulations. Car l’IA n’est pas seulement un outil ; elle est un pouvoir. Et comme tout pouvoir, elle doit être encadrée.

La responsabilité des étudiants… et de toute une génération

La première génération confrontée de plein fouet à l’IA est celle des étudiants. Pour eux, la tentation est grande : pourquoi passer des heures sur un devoir si un logiciel peut le rédiger en quelques minutes? Pourquoi s’épuiser à résumer un texte si un algorithme peut le faire instantanément?

Mais céder à cette facilité, c’est aussi renoncer à ce qui fait notre humanité. L’esprit critique, la créativité, l’empathie : voilà des qualités que l’IA ne possède pas et ne possédera jamais. Les étudiants doivent donc apprendre à utiliser ces outils sans s’y soumettre. L’IA doit devenir une aide, pas un substitut.

Cela suppose de développer un regard critique, de vérifier les sources, de protéger sa vie privée et de refuser la tricherie. Cela suppose aussi de s’initier à la programmation et à la pensée algorithmique, non pour devenir tous informaticiens, mais pour comprendre la logique de ces machines qui rythmeront nos vies.

Certains préféreraient ignorer l’IA, par peur de ses dérives. Mais ce serait une erreur. Ne pas apprendre l’IA aujourd’hui, c’est un peu comme refuser d’apprendre à lire et à écrire à une autre époque. Celui qui la maîtrise aura un avantage décisif dans ses études et sa carrière. Celui qui l’ignore risque l’exclusion.

Bien utilisée, l’IA peut même être un formidable outil d’égalité. Elle peut donner accès au savoir, faciliter la recherche, démocratiser l’innovation. Mais cela suppose qu’elle reste accessible à tous, et pas seulement à une élite technologique ou économique.

L’IA n’est pas seulement une affaire d’ingénieurs. Elle concerne chacun d’entre nous. Elle pose des questions politiques, sociales et éthiques : quel usage voulons-nous en faire? Quelles règles devons-nous lui imposer? Comment éviter qu’elle serve la désinformation, la surveillance ou l’exclusion sociale?

Nous devons avoir ce débat, collective-ment. Car notre avenir dépend de la façon dont nous allons apprivoiser cette révolution. L’IA peut être un outil d’émancipation extraordinaire. Mais elle peut aussi devenir une arme redoutable si nous l’utilisons sans discernement.

L’intelligence artificielle ne remplacera pas nos qualités humaines, mais elle redéfinira notre façon de travailler, d’apprendre et de vivre ensemble. La clé est entre nos mains : utiliser l’IA avec intelligence, éthique et humanité. Si nous faisons ce choix, elle deviendra un levier d’avenir. Sinon, elle risque de nous imposer un futur que nous n’aurons pas chois.

 

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